Nuit à bord de la Suzon (ou en Auberge, suivant les cas) après une discussion enthousiaste ou bien… sortie en Klub pour fêter la bonne nouvelle ??

Une nuit chaude et sans sommeil ?

Certains – trop méfiants ? – voudront peut-être plutôt tâcher de suivre les deux hommes après l’entrevue mais il leur faudra se séparer car chacun d’eux suivra une route différente :

  • Mister Smytt tâchera de déjouer la filature, s’il s’aperçoit qu’il est suivi, en se faufilant dans diverses ruelles avant de rejoindre le Porto lorsqu’il se sentira de nouveau en sécurité. De là il prendra une barque… et la mer (!?) pour rejoindre une embarcation qui semble à peine plus grosse et qui s’avère être un petit sous-marin monoplace ou, à la rigueur, biplace, sans doute bourré d’équipement et doté d’une garde-robe adaptée à notre individu. Si on ne parvient à le suivre discrètement, Mister Smytt tâche de distancer son monde à coups de rames rapides et puissants (dans l’eau) avant de débarquer un peu plus loin sur la côte pour y camper s’il le faut … (Il a une « tente-capsule » dans sa barque… A peine croyable, ce type !)
  • Monsieur Haydn prend, quant à lui, un tout autre chemin et sort de la ville sur la route du Rosaire. A quelque distance, il embranche sur une piste forestière qui s’agrippe au dos des collines avoisinantes, faisant face au Quartier de Lespéranza, et parvient à une grande case Criole qui s’avère être le Relais-Taro, un Chambres et Table d’Hôtes touristique, au moins coté Quatre Palmes ! Il y est d’ailleurs sans doute l’un des seuls visiteurs en cette basse saison. Si on fouille les alentours, on pourrait aisément – à condition de ne pas tomber sur le trio de Cékats (Caniches Courtauds Couards Criards) qui gardent les lieux – tomber sur un ballon à nacelle surmonté du double « F » enluminé des Frères Fiers, inconnus de nos jeunes Pirates mais néanmoins glorieux inventeurs Calédonais de ce type d’engin – le Ballon-Chaud – dont le succès va grandissant sur la Belle-Mer, y compris parmi les Pirates qui en ont les moyens. Quoi qu’il en soit, peu importe. Intéressant est de constater que le ballon est amarré dans le jardin derrière la case et qu’il est maintenu constamment près au départ par un feu de kérosène modéré. Pour ceux qui voudraient tenter de le tester ou le voler, mieux vaudrait qu’ils aient un bon plan. En outre, un Jet sous Aplomb + Gréements et Manœuvres sera un préalable pour oser se lancer… Sans parler des Jets suivants pour manœuvrer la chose pour de bon !

Il se peut que tes Joueurs souhaitent déjà en savoir beaucoup plus concernant les deux hommes et veuillent fouiller plus avant chacune des deux pistes. Nous te laissons aviser et gérer cela avec souplesse à l’aide des informations qui seront fournies au fur et à mesure dans le Scénario. Garde toutefois à l’esprit que ces deux-là ne sont pas des débutants et devraient pouvoir déjouer quelques tentatives trop naïves : exige donc déjà un bon poil d’originalité de la part de tes Joueurs… Et qu’ils s’estiment déjà heureux s’ils parviennent à voler, ne serait-ce que le Ballon-Chaud !

Et Poerava dans tout cela ? Elle se méfie évidemment des deux types comme pas un autre dans l’Equipage et n’a aucune intention de donner son Médaillon. Si les Joueurs se décident pour suivre les deux hommes, Poerava en sera et cherchera plutôt à suivre Monsieur Haydn, qui lui paraît être le plus dangereux des deux (c’est peut-être vrai à long terme mais moins dans l’immédiat). De toutes façons, en ce cas, Ernesto-Ribeiro, son perroquet, suivra pour sa part Mister Smytt. Si les autres vont plutôt se coucher ou faire un tour en ville, elle rentrera, a priori, se coucher aux quartiers pris par notre jeune Equipage.

Poerava a disparu !

Et voilà !

Mais le lendemain… Poerava a disparu ! (Ainsi qu’Ernesto-Ribeiro…)

Début de l’enquête : où il apparaît soit que Poerava a pu être enlevée, soit qu’elle a doublé ses camarades pour s’emparer seule de l’énorme récompense ; elle semble avoir quitté sa chambre d’elle-même en emportant son paquetage. Détails surprenants néanmoins : un énorme jeu de clefs (que l’aubergiste a perdu depuis le matin dans l’option « Auberge ») est sur la porte grande ouverte de la chambre ou (option « à Bord ») à terre sur le Pont devant l’accès à l’intérieur la Suzon (adapter selon le cas), côté extérieur donc, et, si on questionne le vieux clochard qui dort – cuve son rhum du soir – au coin de l’auberge ou affalé sur la bite d’amarrage de la Suzon, il ne sait que répéter, hébété, qu’il a de ses yeux vu, aux heures grises du petit matin, le « Carrosse Noir de Papa Legba » s’arrêter non loin de là et repartir après peu.

Notes :

  • Il parle bien de Papa Legba et non de Maître Carrefour, car seuls les Bokors et autres êtres de la Sorcellerie osent employer ce dernier nom…)
  • Dans l’option « à Bord », le jeu de clefs est inconnu de nos jeunes Pirates mais, chose assez effrayante, il ouvre absolument toutes les portes qu’on puisse fermer à bord de la Suzon… Il finit cependant par disparaître au bout de quelques heures ! (Dans l’option « Auberge », il s’agit du jeu de clefs passe-partout de l’auberge.)
  • Si le Personnage Non-Joueur Lou Agnon est utilisé dans ce Scénario, et s’il s’est déjà fait connaître comme un ancien du Bord du Capitaine Wildbeard, il peut être la première piste de nos Amis, ce qui peut permettre de faire mieux connaissance avec lui, une fois qu’il sera clair qu’il n’est pas derrière toute cette affaire. Il sera par la suite heureux d’aider dans la mesure de ses possibilités actuelles et, très probablement, fort désireux de pouvoir reprendre la mer à Bord de la Suzon.

Alors ? Poerava a-t-elle trahi ses compagnons d’Equipage ? En tout cas la Suzon est toujours là et l’île, sans être petite, n’est pas immense ; ou bien Poerava a-t-elle vraiment été enlevée ?

Monsieur Haydn et Mister Smytt sont introuvables : le Ballon-Chaud du premier et la barque du second, pour ceux qui chercheraient, sont introuvables ; ils ont quittés les lieux qu’ils ont fréquentés en payant tous leurs débits et en donnant une adresse (sur Carthagène, totalement farfelue) mais aucun nom qui ressemblerait à celui sous lequel ils se sont fait connaître de nos amis Pirates. Auraient-ils deviné que Poerava avait le Médaillon et changé leur plan ? Y a-t-il un piège encore plus vaste ? Et pourquoi ? Qui sont-ils vraiment ? Leur apparence, très étrangère aux Carabine et aux Criole d’ici, est un mystère mais explique, certainement, les choix douteux de leurs noms d’emprunts !

Peut-on croire le clochard ? Et qui est Papa Legba ? Cela, le clochard en a trop peur pour pouvoir en piper le moindre mot : il se trame dirait-on quelque chose de gros, très gros…