Des diverses manières – combinables – de faire une entrée remarquée en arrivant au – bon ? – Porto : pour cette partie, un peu de délire – encore ?! Nous direz-vous ? Eh oui, pourquoi pas, nous sommes là pour ça ! Un peu de délire donc mais aussi de souplesse pour ne pas mettre le moral de notre tout jeune Equipage à zéro ni saboter le Scénario…

Le principal Porto de Santa Crouze (voir la description de l’île dans le Wikizebra pour plus de détails) est la Capitale, Tunetéméfié. C’est aussi le point d’arrivée le plus probable en provenance de l’Ile du Lézard Jaune. Toutefois cela dépend aussi des péripéties de la traversée. De plus, si les choses tournaient mal à Tunetéméfié, d’autres options seraient toujours possibles, que nous allons rapidement esquisser, et il suffirait alors d’y transposer le Scénario : Mister Smytt est un type très flexible et adaptable comme nous aurons largement l’occasion de le voir et peu importe que la première rencontre avec lui se fasse à Tunetéméfié ou bien aux Palmes du Canari ou encore à Pâle-Mare, Gars-d’Lard ou Santiago de la Tête, la suite du Scénario devrait emmener nos Amis à Porte la Croix puis, rapidement les amener à repartir de Santa Crouze pour… Baron Samedi sait où! Mais nous voilà de nouveau à trop anticiper !

Revenons donc à l’arrivée, probablement remarquée, de la Suzon à Santa Crouze :

Première occasion (de se faire remarquer) : tout simplement en arrivant toutes voiles dehors sans anticiper de diminuer la Voilure pour se faufiler entre les balises et la digue… ou bien en oubliant de réduire le feu dans la Kitchenette Vaudou avec le même résultat à l’arrivée, un potentiellement terrible accident en percutant un quai ou – bien plus générateur d’action… – un autre Navire ! C’est ainsi que l’expérience rentre mais la facture risque d’être salée et les poches bien vides… Ne laisser d’autre choix qu’un Duel (si Navire Pirate !) avec une bien mauvaise position de départ ! (Prévoir des Malus aux premiers Jets d’Aplomb en tout cas !)

L’occasion suivante est plus subtile et pas forcément si évidente à anticiper : la Brigantine Zébrale – si elle est installée et déployée, évidemment – est une voile noire avec l’effigie d’un Zèbre-Pirate portant le signe « Z » sur son tricorne, le faciès souriant surmontant un Sabre-Coutelas et un Katana croisés… Et alors, vous demandez-vous déjà ? Et alors trois choses au minimum, dont au moins une ou deux sont connues de tout Navigateur, Marin ou Pirate, un tant soit peu « salé » :

  • Elle fait sans aucun doute Voile Pirate… et elle l’est ! Et l’a été : Juan-Ernesto Wildbeard, peu importe comment et peu importe que nos Amis le croient ou non, s’était fait un certain nom dans les Petites Carabines et donc la Suzon n’est pas complètement inconnue de certains vieux Loups ou Chiens de Mer… que cela apporte à son nouvel Equipage du mal ou du bien d’ailleurs ! Libre à toi de jouer sur cette corde, Ami Meneur, selon que tu veuilles ajouter quelques péripéties ou bien apporter une aide extérieure à nos Jeunes Pirates qui en auront peut-être besoin !
  • Une tête de Zèbre et le signe « Z », ça en dira certainement long (trop d’ailleurs) à certains à qui le Vaudou n’est pas totalement inconnu. Il est important de savoir – Et nos Amis le sauront sans doute assez vite si ce n’est pas encore le cas ! – que tout ce qui évoque de près ou, dans ce cas, de loin, le Grand Loa Z… est plutôt de mauvais augure, provoquant la crainte, voire la peur, mais aussi le rejet et d’autres réactions plus agressives si on n’est pas à la hauteur du symbole que l’on porte…
Ensuite – mais ce point n’évoque presque certainement rien à personne (?) dans cette région du Monde Connu – le Sabre et le Katana croisés sont un des attributs de la Lignée Pirate des Kobayashi… Notre Jeune Equipage ne se doute certainement pas de la chose et encore moins que la dernière de la Lignée Kobayashi se trouve parmi eux (voir le Scénario : le Rapt de la Suzon). Nous évoquons cependant ce point dès maintenant, non parce que cela pourrait servir plus tard – soyons pragmatiques pour une fois ! – mais parce que Mister Smytt, que nous ne connaissons pas encore, connaît pour sa part très, très bien ce Katana et ce Coutelas croisés… Pas de bol même : toute sa carrière professionnelle tourne autour d’eux, justement !

Enfin, ne pas pouvoir payer le péage pour le stationnement de la Suzon (même accidentée) n’est pas forcément un moyen de se faire remarquer mais sûrement un moyen de se faire raccompagner à la mer… et de devoir trouver une autre stratégie pour tenter d’atterrir dans le prochain Porto, par exemple Gars-d’Lard ou Pâle-Mare. En ce cas, il suffit de transposer la suite du Scénario dans l’une de ces villes respectivement. (Sauf si la Suzon est trop endommagée, ceci dit !)

Si rien ne vient à nos amis Jeunes Pirates, ne restera que la solution de trouver un Port naturel pour refaire de l’eau et des vivres et autres : en vue du Plan de Feu se trouvent tous les repères de Pirates de Santa-Crouze mais le Lagon de Bonne-Vue peut aussi faire l’affaire pour des Pirates pas encore trop recherchés. Dans tous les cas, il y a peu de chances que le jeune Equipage puisse s’épargner quelques emplettes « en ville ». Il se peut que nos Amis Pirates souhaitent même activement chercher un contrat ou un coup intéressant et pour cela rien ne vaut une petite virée urbaine, alors : chaloupe(s) à la mer et souquez ferme vers la côte ! (Et qui surveille le Navire entre temps ?!)

De Bonne-Vue, la ville d’importance la plus accessible s’avérera être – après avoir demandé son chemin ou consulté une carte ! – les Palmes du Canari. D’un accostage au pied du Plan de Feu, à condition de remonter le long de la côte vers l’Est, l’accès à pied à Pâle-Mare est relativement direct ; si on part en direction de l’Ouest, on retombe sur Santiago de la Tête, d’où on peut rejoindre les Palmes du Canari, voire Tunetéméfié (vingt-cinq à plus de trente milles de route respectivement).

L’avantage d’un stationnement « sauvage » est d’avoir moins de frais pour le ravitaillement en eau et en nourriture… à condition d’être équipé, de connaître les plantes (très proches de celles de l’Ile du Lézard Jaune) et de savoir chasser ! Pour le bois, cela convient aussi mais il faut connaître les arbres et savoir les abattre ; entre les falaises du bord de mer et les hautes pointes de la Tête, les mi-pentes et les flancs de vallées sont couverts d’une épaisse forêt riche de toutes sortes d’essences. Par contre, pour tout ce qui est quincaillerie, toile, huile, bitume, crème solaire, bonbons du Beau Harry, etc. et recherches de contrat, il va de soi qu’une ville est incontournable.

A propos, en passant et pour en finir avec l’arrivée sur Santa Crouze, nous avons préparé pour toi, à titre d’exemple et pour allumer la mèche de ton canon à idées, Lou-Agnon, l’ex-Cuistot du Bord de la Suzon sous Juan-Ernesto Wildbeard, naufragé de l’alcool depuis qu’il a dû débarquer de l’Aventure Pirate lorsque son Capitaine a, pour ainsi dire, pris sa retraite… Et quel Equipage peut se passer d’un Cuistot à Bord ?! Surtout quand ce spécialiste… des côtelettes d’agneau – mais aussi des darnes de thon et juliennes d’algues, heureusement ! – est également un Quiche-Boxer amateur de premier ordre ! Et comment le connecter à tes Joueurs ? Nous aurions presque envie de te dire : comme tu veux, après tout ! Il aura certainement repéré la Suzon à son arrivée. On peut en faire un serveur ivre dans le bar où sera descendu notre cher Equipage. Il cherchera sans doute à faire une gaffe quelconque pour ouvrir la conversation mais, connaissant l’humour de Mister Smytt, cela pourrait déboucher sur une première bonne bagarre digne de ce nom !