La plus grande des Petites Carabines mesure quarante kilomètres dans sa plus grande dimension. Les plus petites sont de simples rochers à fleur d’eau parfois. Rarement, ces îles ont un lagon mais elles peuvent avoir une barrière de corail en frange côtière et la plupart sont assez montagneuses, même si leur altitude moyenne n’excède pas cinq ou six cents mètres en général. Les îles se présentent sous la configuration suivante, à peu d’exceptions près : estran bleu turquoise (par temps ensoleillé seulement, soit presque tout le temps certes), plages brûlantes de sable noir ou étincelantes de sable blanc (idem) parfois séparées par des mangroves ou quelques falaises basses, plus rarement par des éperons de basalte (Ce sont des îles formées sur un ancien arc volcanique) ; derrière la plage, des cocotiers, plantés ou naturels, puis les résidences et les plantations – dans les baies les plus accueillantes, on trouve bien sûr les ports en lieu et place de tout cela.

Ensuite, les sols ont tendance à s’élever plus rapidement et la forêt reprend ses droits. On l’exploite certes jusqu’à une certaine profondeur, pour les plantes médicinales, les essences de bois rares et la chasse, puis on la laisse aux bêtes sauvages… et aux Indiens indigènes – les Carabines – aux esclaves « Marrons » et aux sorciers Vaudou (barrer les mentions inutiles s’il y a lieu)… Plus haut encore, deux cas se présentent: soit l’île est encore un volcan – qui peut être actif – soit elle est un résidu de volcan ou bien un bloc de lave résultant de mouvements tectoniques. Dans le premier cas, elle est surmontée d’un sommet unique, massif et relativement haut (jusqu’à, rarement certes, plus de mille cinq cent mètres), parfois surmonté d’un constant panache de cendres et de fumées ; dans l'autre cas, elle présente plusieurs sommets bas et déchiquetés, qui sont les restes de son activité passée.

Les îles sont organisées géographiquement en un arc qui entoure presque complètement une mer peu profonde et relativement calme : la Mer des Petites Carabines, lieu choisi d’échanges, de transit… et de Piraterie bien sûr !

Iles habitées

Pratiquement toutes les îles habitées, soit plus d’une trentaine, ont leur Gouverneur. Les plus grandes comptent plusieurs bourgades et petits ports, quelques belles maisons coloniales et, outre une cathédrale et une foule d’églises, au moins une boutique et un centre cérémoniel Vaudou. Les plantations sont nombreuses et diverses : café, Tobaggo, cultures vivrières, fruits, légumes, cocos, etc. Les plus petites îles sont tout cela en plus réduit, parfois à la seule maison du gouverneur et à ses plantations. En général, un cinquième de l’île est exploitable dans des conditions plus ou moins faciles ou difficiles.

L’esclavage est monnaie courante, une aubaine pour certains Pirates qui trouvent là de rudes matelots prêts à tout… La plus peuplée des Petites Carabines, Santa Cruz, compte environ cinquante mille habitants, dont au moins vingt mille esclaves et au deux mille Indiens…

Des Pirates y circulent parfois à terre mais ont intérêt à être plutôt discrets. Ils rôdent d’ailleurs plus fréquemment dans les campagnes ou les forêts montagneuses. A d’autres moments, les Pirates viennent sur les plus grandes de ces petites îles pour un Pillage et puis repartent sur un rocher perdu qui leur sert de base d’opérations. Les petites îles sont des repaires choisis de Pirates qui souhaitent se retirer des affaires pendant quelques temps ou définitivement. Elles attirent peu les Pirates actifs car elles ne portent généralement pas assez de richesses ou de vivres, entendre surtout par là Rhum ou Grog…

Les îlots et rochers

Il y en a une foultitude incalculable ! On se contente ici de parler des plus célèbres et des plus susceptibles d’être visités par nos amis Jeunes Pirates… Ou bien d’en décrire des types génériques. Nul doute qu’au travers des vicissitudes de leur carrière trépidante ils auront l’occasion, pas toujours plaisante, d’en découvrir des tas !