Evidemment, c’est là le nœud – le clou même ! – de notre histoire. A moins d’en avoir construit une plus à ton goût, Ami Meneur, tu devrais donc veiller à ce que nos Amis Jeunes Pirates parviennent à trouver le lieu de la « fête » !

Ceci dit, interroger Pedro ne donnerait évidemment rien, vu son état ; quant à suivre Sitrane dans ses repérages de tombes fraichement fermées, c’est bien sûr possible, à la condition peu probable de l’avoir déjà trouvé et de pouvoir le suivre sans se faire repérer…

Comme dit, à toi de voir si, comment et pour quel prix(en Points d’Expérience, voulions-nous dire…) tu les aides ! Et cela va certes aussi en fonction de la façon dont tes Joueurs s’en sortent par eux-mêmes…

Tout ce beau monde se retrouve très probablement à la cérémonie Vaudou le soir où elle peut être organisée (sauf si Poerava était retrouvée avant mais ce ne sera pas notre hypothèse privilégiée dans la suite), au Grand Cimetière de Porte La Croix, où Maître Carrefour – Chevauchant toujours sa Monture ! – surgit de l’ombre, tenant Poerava comme endormie dans ses bras… Sous la lune, un peu à l’écart, on s’aperçoit de la présence d’un carrosse noir avec son attelage de deux chevaux noirs aux yeux de braise. Apparaît alors un grand et grossier Criole à la peau d’ébène, tout de blanc vêtu avec son haut de forme, à une main un fouet et à l’autre une bouteille de rhum au « pimen zwazo », sans oublier les tampons dans les narines : Baron Samedi ! (ou plutôt sa personnification de Baron Lacroix pour ceux qui connaissent)

Il semble pressé ce soir et dit seulement : « Merdreuuu… Crédit ! Joli brin cette petite… Trop jeune encore pour boire de mon rhum, cependant ! Mais… » Et là son visage s’emplit d’une sombre colère alors qu’il pointe le doigt sur Sitrane : « Où est le Médaillon ?!! Incapable vermicelle !!! » Suit un long chapelet d’insultes et une série d’événements paranormaux – arbres qui se tordent, sol qui gronde et semble sur le point d’éructer les flammes de l’Enfer tandis que l’air se charge de froides brumes bleutées comme si le monde basculait dans un Limbe – qui sèment le chaos alentour jusqu’à ce que Baron Samedi s’arrête et pointe le doigt vers un qui se croyait caché et incognito et le paralyse alors qu’il se préparait à abattre au pistolet le Maître de la Cérémonie : « ‘tain de brain, Smytt !! Dans quel film est-ce que vous vous croyez, là ?! Vous voulez peut-être la fille, vous aussi !? Eh bien, vous savez ce qu’il vous reste à faire ! » Il se tourne : « Et toi, Maît’Karrouf’ ! Traîne pas là, charge la gamine, j’ai de la route ce soir !! » Il jette encore une lourde bourse au Maître de Cérémonie et lâche : « T’as pas mérité la moitié du magot mais rentre toujours dans tes frais tant que je ne te mets pas pour de bon au frais, sinistre fagot ! » avant de jeter un regard lourd de menaces en direction des Personnages Joueurs qui assistent à la scène…

Dans la confusion subséquente la plus totale – Il va falloir gérer cela par des Jets, au passage réussis espérons-le, sous Scores d’ « Aplomb + Pouvoir + nombre de Crânes en Arts Vaudou » – Maître Carrefour jette Poerava dans le carrosse noir, Baron Samedi monte à l’avant et donne un vigoureux coup de fouet aux chevaux tout en se libérant d’un chapelet de vulgarités. Le carrosse parcourt quelques mètres puis s’élève dans les airs brièvement avant de plonger vers le sol dans lequel il disparaît au travers de la tombe fraîchement creusée et rouverte d’un certain – sur le coup, avouez que personne ne s’occupe de ce détail… – Désiré Domingo alors que Pedro – la Monture chevauchée par Maître Carrefour – s’écroule inconscient, au sol. Quelques instants après, dans de sourds mais puissants grondements, accompagnés de profonds tremblements, le sol bouleversé de la tombe et autour se referme : le jardinier du cimetière ne manquera pas de travail pour réparer les dégâts ! Aucune autre personne n’est retrouvée, qui aurait pu être chevauchée par Baron Samedi ce qui en dira long à ceux, rares, qui « savent » : il y a eu du Zombi derrière tout cela !

Smytt, qui semble savoir où il va, renonce à tuer le Bokor et déguerpit aussitôt. Il compte sans doute revenir pour l’interroger plus tard… Sitrane, une fois « sûr » qu’il est à nouveau seul (Jet sous Perception + Vigie pour lui avec peut-être un Malus pour la nuit), vérifie rapidement le contenu de la bourse puis s’éloigne rapidement en jurant entre ses dents. Reste à nos amis Jeunes Pirates à se décider sur la suite et à quitter les lieux sans encombre alors que la « police municipale » s’en vient certainement déjà…