Le Petit Salon

C’est une pièce de près de vingt mètres carrés, sans fenêtre, ce qui lui donne une ambiance feutrée, renforcée par les lambris et le parquet sombres. Le mobilier est assorti, avec un ensemble fauteuils-canapé en cuir et une table basse en bois noir. Vitrines et coffres assortis contiennent respectivement des bibelots et des bouteilles poussiéreuses encore plus ou moins pleines d’alcool – il semble que le Gouverneur ne boive plus mais peut-être Germanie s’y sert-elle une petite lampée de temps en temps ?! (Mais ce n’est pas cela qui va nous faire avancer le Scénario alors passons !)

Un meuble attire ensuite l’attention, non par sa taille, mais par sa beauté stupéfiante : une marqueterie de bois noir et d’écailles de tortue le décore entièrement et il est surmonté d’un plateau en obsidienne polie, dont l’origine pourrait être dans le massif de la Fournaise de la Pieuvre mais rien n’est moins sûr… Il , ceci ditest fermé par une petite serrure argentée dont la clef, de même métal, est rangée dans le bureau du Gouverneur. Elle n’est pas spécialement difficile à crocheter mais un peu petite (Malus de 3 sur les Jets en « Dextérité + Serrures et Mécanismes »). Et que peut-on trouver à l’intérieur ? Des boîtes métalliques contenant des sachets de papier bourrés de feuilles de Tobaggo hachées. Il est probable que nos amis Jeunes Pirates ne reconnaîtront pas, ou pas immédiatement, la nature des feuilles, malgré la bonne odeur, parfois fumée, car le Tobaggo est rare sur l’Ile du Lézard Jaune et quelque peu dénaturé par la Moisissure, toujours elle! Il s’agit là de la collection de Tobaggo du Gouverneur, ramené de ses voyages passés. Il le fume à la pipe, dont il possède une collection dans son bureau. Il y a également quelques jolies pipes, dans le meuble, qui, à l’occasion, servent – ont servi, plutôt – aux invités.

Si le meuble est ouvert, Poerava s’emparera d’un ou deux sachets de Tobaggo et d’une pipe… pour elle-même ! Elle le fera comme par pulsion, ce que ceux d’entre nos amis qui auront réussi un Jet en « Perception + Vigie » ne manqueront pas de remarquer au passage…

Il n’y a rien de plus à dire sur le Petit Salon, sinon que c’est dans cette pièce qu’est accrochée la clef du Bureau du Gouverneur habituellement. Même une fouille plus attentive ne donnerait rien de plus. Attention également au bruit si le Gouverneur est dans son bureau juste voisin… De la porte du petit salon en venant de l’entrée principale, trois autres portes permettent de quitter cette pièce : une double porte sur la gauche donne sur le couloir vitré à l’arrière de la case (et sert surtout à donner de la lumière à la pièce lors que de besoin) et deux portes s’ouvrent dans le mur d’en face ; à droite, c’est le bureau du Gouverneur, à gauche, la petite salle à manger.

La Petite Salle à Manger

La petite salle à manger est la salle utilisée au quotidien pour tous les repas par le Gouverneur, Elorria et Poerava (lorsqu’elle n’est ni en escapade, ni punie), accompagnés parfois de Gomez Garcia ou plus rarement d’un autre invité. Elle fait un peu plus de quinze mètres carrés. Une grande table en bois massif et brut trône sur un plancher non moins brut. Dans le même style, une grande armoire contient la vaisselle, les couverts et le linge de table du quotidien.

La pièce comporte une fenêtre sur le côté Est-Sud-Est de la maison, lui donnant une belle lumière toute la matinée. Dès le goûter et le soir, elle s’assombrit rapidement et il lui faut un éclairage, assuré par une lampe-tempête récupérée de la Suzon et que nos amis Jeunes Pirates pourraient trouver bien utile de récupérer…

Les seules autres issues à cette pièce sont la porte qui donne sur le petit salon et celle qui communique avec la cuisine, cette dernière n’ayant pas de loquet et battant dans les deux sens afin que Germanie puisse exprimer toute son efficacité dans le service de la table : gare donc à ne pas traîner derrière la porte à l’heure du repas ! Heure du repas d’ailleurs annoncée par une cloche, une petite si tout le monde est à l’intérieur, une grosse pour appeler dans le jardin. A défaut de le savoir, les accidents de porte regrettables ne sont pas exclus…

Le (grand) Salon-Salle à Manger

Cette pièce est accessible en venant de l’entrée principale par une monumentale porte à double battant et par une porte plus modeste en venant du couloir vitré. Ce deuxième accès est essentiellement celui de Germanie, lorsqu’elle fait le service d’une réception mais il peut aussi être utilisé en venant de la varangue côté jardin. Attention, c’est une porte qui bat dans les deux sens !

La pièce est immense, plus de quarante mètres carrés, et boiseries claires et cinq grandes fenêtres lui donnent une grande luminosité dès la fin de matinée et jusqu’au soir avec un paroxysme durant l’après-midi. Les trois fenêtres du côté Ouest-Nord-Ouest de la case sont d’ailleurs en verre légèrement coloré pour atténuer la violence du soleil.

La pièce est fonctionnellement divisée en deux parties : côté Sud un salon très similaire au petit salon dans son organisation mais en tons clairs. Pas de petit meuble à Tobaggo de ce côté mais tout de même un grand coffre à alcools. Une très grande table en bois trône de l’autre côté, qui constitue la partie salle à manger. Là encore, même organisation que la petite salle à manger mais dans des tons clairs et les boiseries sont cirées. Un grand buffet contient tout le nécessaire pour de belles réceptions. Il va sans dire que tout cela prend la poussière depuis belle-lurette et on peut se demander pourquoi le Gouverneur a bien pu faire aménager une si grande maison sur une île aussi petite… Echec politique ou simple mégalomanie ? Ou autre chose ?

Le Bureau du Gouverneur

Le Bureau du Gouverneur est une grande pièce de quatre mètres par cinq dans laquelle on entre par une porte du Petit Salon, habituellement fermée. La clef ne fait toutefois pas l’objet d’une surveillance particulière et se trouve, comme on l’a vu, dans le Petit Salon justement. Le Gouverneur considère toutefois qu’on n’a pas spécialement à y fourrer son nez sans son autorisation, cela se comprend, n’est-ce pas ?

La pièce est éclairée par deux fenêtres qui reçoivent la lumière du soleil tout le matin et en début d’après-midi. Toutefois, les deux vieux manguiers de la cour de devant empêchent que le soleil y cogne trop fort et la pièce reste donc bien fraîche. Le Gouverneur n’en ouvre que rarement les fenêtres car il y traîne trop de paperasses et la poussière est mieux là où elle est que projetée dans l’air ambiant par les courants d’air !

A part cela, la pièce est lambrissée de belles boiseries naturelles de couleur claire. Le plancher, les meubles et les poutres du plafond contrastent par la couleur sombre des essences. Un lustre en fer laitonné est suspendu au centre du plafond et il peut porter jusqu’à sept chandelles. Deux tableaux sont accrochés sur les murs où ne se trouve aucune fenêtre : l’un représente la scène d’un grand port animé (en fait une scène de Pont-aux-Pitres, Ile Pas de Loupe) et l’autre comme une scène de rêve un peu folle avec une montre à gousset qui dégouline sur le rebord d’une table au milieu d’un désert dont le ciel est découpé par des ciseaux où se sont plantés des yeux qui volaient par là de leur fragiles ailes d'ange… Etc. Imagine ou reprends, ami Meneur, une reproduction de Dali, ça devrait faire l’affaire si tu n’oublies pas d’y ajouter un équidé à rayures pour le mystère !

Le bureau du Gouverneur est un meuble imposant au centre de la pièce, posé sur une diagonale. Il a une quantité impressionnante de tiroirs tous remplis de papiers et instruments d’écriture en désordre. Le bureau est couvert d’un beau bureau (justement !) en cuir, d’une lampe à huile et d’un nécessaire à écriture de belle facture en bois, métal et verre. Le bureau en cuir est poinçonné et en y regardant de plus près, le motif représente une carte de l’Ile du Lézard Jaune ; un jet d’ « Intelligence + Navigation / Cartographie » réussi est requis pour s’en rendre compte.

La pièce contient encore plusieurs coffres de marine pleins de paperasses poussiéreuses ainsi que deux bibliothèques avec portes vitrées et remplies de livres et de dossiers. Que faire de tout cela !?

Pourvu qu’on en ait le temps, il y a là de quoi fouiller des heures et pas forcément pour trouver les choses les plus intéressantes mais qui sait ?! Voici donc en vrac ce qui nous passe par la tête :

  • Le coffre le plus près de l’entrée est en fait… un mini frigo-bar ! On y trouve simplement une bouteille de lait et une bouteille d’alcool blanc couverte de caractères incompréhensibles… Le fonctionnement de cet appareil reste un mystère, nos amis Jeunes Pirates en apprécieront toutefois la fraîcheur par une journée de forte chaleur…
  • Dans les coffres, on trouve un tas incroyable de papiers couverts de tableaux remplis de chiffres et choses relativement incompréhensibles. Nos chères « têtes (pas) blondes » saurons peut-être déchiffrer, à force d’essais et recoupements, que ces documents se rapportent aux activités passées du gouverneur : il manipulait visiblement des sommes d’argent importantes qu’il prélevait et déposait dans des caisses - Traduire, il était Collecteur des Impôts sur l’Ile Pas de Loupe et non pas Pirate ! Du moins au sens où l'on conçoit normalement cela… Quant à faire le lien avec la Piraterie ensuite… Aucun document trouvable en un temps raisonnable ne permet de le dire.
  • Dans un des tiroirs de son bureau, des documents qui se rapportent à sa famille : parents, femme, etc. D’où il ressort que sa femme a demandé le divorce et qu’elle a obtenu la garde de la « petite Elorria », alors à peine âgée d’un an : les recoupements de dates peuvent laisser nos chères « têtes (toujours pas) blondes » interrogatives à juste titre…
  • Egalement dans un des tiroirs du bureau, la clef du meuble ouvragé du Petit Salon.
  • Dans la correspondance étalée sur le bureau, on ne trouve rien de bien intéressant à première vue mais si on cherche un peu dans les courriers rangés (troisième tiroir en partant du haut) on trouve des lettres et enveloppes avec des destinations et provenances aussi variées que Cuba, Hailthé, Pas-de-Loupe, Martine, Carthagène, Santa Crouze, tous noms qui ne disent rien à nos chers bambins (sauf peut-être à Poerava qui a passé déjà bien du temps dans les livres du Gouverneur) mais qui font, à tort ou à raison, rêver. La même variété de lieux se trouve dans les courriers sur le bureau, sauf ceux de Hailthé qui semblent plus soigneusement rangés. Si on prend le temps de lire un peu de la correspondance avec Hailthé, on devine confusément que le Gouverneur est en relation avec des Houngan et Mambo de là-bas et qu’il tente de comprendre et résoudre le problème de la Moisissure sur l’Ile du Lézard Jaune. Une Réussite Normale à un Jet en « Intelligence + Rituels et Malédictions » suite à la lecture de l’ensemble de la correspondance ne permet pas de conclure beaucoup plus mais semble indiquer que le Gouverneur aurait des raisons de croire qu’il a sa part de responsabilité dans la « maladie » actuelle de l’Ile avec la Moisissure et que la Sorcière du Marais pourrait également être derrière tout cela… Une Réussite Critique à ce Jet permet de repérer dans une des réponses, venant de la Mambo Sabin (sise Impasse Parkat Semin, Quartier Poulaillers - Bois Calmement, Hailthé), un passage très intéressant (ou pas ?) : « une sérieuse quantité de ‘Poussière’ proprement acheminée et bénite sur place par le cousinage adéquat de Loa devrait pouvoir donner des effets positifs, voire en monnayant une certaine dose de chance (hors prestation) permettre de mieux identifier l’origine du problème. Il y aurait bien entendu à ajouter le coût du Songe pour le transport, etc. etc. » Tout cela reste pour le moins mystérieux, n’est-ce pas ?
  • Derrière le tableau « à la Dali » se trouve un coffre impossible à forcer sans explosifs. C’est un coffre à code avec trois molettes et des diodes en-dessous qui clignotent en rouge (et en vert si le code est découvert). Il est aussi possible de songer à dégager le coffre, somme toute assez petit, du mur pour l’emmener et le forcer dans un lieu plus au calme. Cette opération exige du temps, de l’outillage et la Réussite de deux Jets en « Dextérité + Bricolages en tous Genres » avec un Malus de 4. Noter que les deux Jets peuvent être réalisés par des Personnages différents, pourvu que chacun ait ses outils ou bien que chacun prenne le relais du précédent. Une fois le coffre dégagé, le problème reste que le coffre est assez lourd ; il est en acier très épais… (Est-il plein pour autant ?! Le doute est permis…) Le porter nécessite donc de réussir un Jet en Force brute en Opposition à une Difficulté de 25 ; deux, voire trois, porteurs peuvent s’y mettre ensemble dans le cas présent (le troisième ne pouvant ajouter que la moitié de sa Force car le coffre est petit et donc ne laisse pas assez de prises). Le coffre contient des morceaux de papiers portant des chiffres et des écritures imprimées et manuscrites et des pièces de monnaie. Il y a des monnaies très variées mais en tout cas 170 Pesetes en pièces et, pour ceux qui auraient deviné que les morceaux de papier sont en fait des Lettres de Crédit au Nom du Gouverneur… au bas mot 5000 Pesetes, valables auprès de la Banque de l’Ile Pas-de-Loupe, sans compter quelques liasses en d’autres monnaies inconnues à nos amis Jeunes Pirates !
  • Dans les bibliothèques on peut trouver quelques intéressants - pourvu qu'on sache lire ! - livres de Botanique, de Géographie (pas de cartes très détaillées pour la navigation toutefois) et d’Histoire (pour ne pas dire d’histoires…) - tout ceci, une fois encore - à condition de savoir lire…

Et voilà ! C’est à peu près tout ce qu’on peut espérer trouver d’intéressant dans le bureau du Gouverneur, à moins que – ayant bu du contenu du frigo-bar – on se sente pris de l’envie de voler aussi le tapis (hem…), la plume d’oie, le nécessaire à écrire, etc. Mais cela dit pourquoi pas ? Qui a volé un œuf en cuisine tout à l’heure ?!

Passons sinon à une autre pièce et tâchons de rester discrets car il se pourrait bien que Gomez Garcia rôde ou que l’on tombe sur Germanie !