Sitrane est – selon ses propres termes dans ses meilleurs moments – un Bokor de la « mort qui tue », vivant et agissant sur le secteur de Porte La Croix. Et le nom du lieu en dit déjà long sur sa pratique du Vaudou, en particulier dédié aux Guédé, dont il est probablement le plus grand spécialiste sur Santa Crouze… Il apparaît (Ou plutôt essaie de ne pas trop apparaître avant de carrément préférer disparaître…) dans le Scénario « Le Carrosse d’un Samedi soir » où il organise de bien sombres activités…
En son genre très stylé, Sitrane s’est travaillé un look de Corbeau, entièrement vêtu d’amples vêtements noirs partiellement couverts de plumes de la même couleur, mises en valeur par une quantité de croix d’argent suspendues aux coutures. Il faut dire qu’il ne pouvait guère faire autrement, tant son visage rappelle naturellement le faciès d’un de ces charmants volatiles… Avec lesquels il a d’ailleurs une particulière affinité en général et, en particulier, au travers de son compagnon, Carbone, lequel le seconde même dans l’exécution de Rituels !
Sitrane est connu et respecté pour ses Cataplasmes à base de plantes médicinales dont il est amateur et qu’il cherche, récolte et conditionne lui-même, lors de ses errances nocturnes en montagne… Mais il est également un véritable Bokor et, à ce titre, craint de beaucoup, en particulier peut-être ceux qui ont besoin de ses services… En ce domaine, il est également un praticien reconnu dans toute l’île par ceux qui savent et même dans toute la Région des Carabines au sein de son réseau de Bokor et Prêtres Vaudou ; c’est un Confrère – et grand rival ! – de la Mambo Sabin par exemple…
Il est, à ce titre, inventeur et dépositaire de deux Rituels Vaudou qui sont aussi sa marque de fabrique : le « Sleepy Hollow » et le « Défilé Lacroix ». Le premier implique une chevauchée par Maître Carrefour (Papa Legba) et prend une tournure théâtrale de la « mort qui tue » (comme il se doit pour Sitrane) sous la forme d’un spectral carrosse attelé de chevaux vif comme l’éclair et hantant les chemins et routes la nuit. Le second est un Rituel particulièrement stylé – Là encore de la « mort qui tue » et au sens propre, cette fois ! – car « spéciale dédicace » à Baron La Croix. Un défilé parfait pour un « déterrement » ou le « retournement du mort » dans un cimetière !
Pour finir, peut-être pouvons-nous préciser encore pourquoi Sitrane aime tant errer les nuits, en particulier sans lune, dans les bois de montagne : ce n’est pas seulement qu’il aime ça mais surtout qu’il a grand’peur de sa propre ombre ! (Si cela se savait !) Ainsi reste-t-il, autant que possible, terré dans son antre le jour et ne sort que part absolue nécessité les jours où le ciel est très couvert… Ce qui passe relativement bien dans son métier de Bokor et de Docteur-Feuille.