Le Secteur du Plan de Feu avec sa « capitale », Santiago de la Tête, sont le repaire de la forte et dynamique Piraterie Crozaise… Surtout une grosse organisation aux liens originaux avec la sphère politique pour un cocktail des plus… goûtus !

Approche par la Côte du Plan de Feu

Où l’on va pouvoir constater que ce n’est pas si différent d’une arrivée par Tunetéméfié ou un autre Porto officiel de l’île que cela, on l’admettra… Peut-être même est-ce même un tantinet plus lourd de conséquences !

Cela d’inhabituel a cette partie de la côte, déjà évoquée plusieurs fois, qu’on est susceptible d’y rencontrer un surprenant nombre de Navires à l’ancre face à de sauvages falaises, semble-t-il, sans point d’accostage. Cette dernière impression est cependant fausse, même s’il n’en reste pas moins que ceux qui accostent là ont le cœur très très bien accroché… ou bien n’essaient pas deux fois ! Ce peuvent être deux ou trois, comme dix ou même quinze, Navires de classes très variées, selon le niveau de l’activité courante… de la Commande !

Car c’est de Navires Pirates et Corsaires qu’il s’agit là ! Et derrière l’apparent désordre dans lequel les Bâtiments sont stationnés – dangereusement à quelques encablures de la côte – il y a en fait un ordre et une hiérarchie qu’il peut coûter cher de ne pas respecter… Les « bonnes » places – où débarquer avec une chaloupe n’est pas un danger mortel de chaque instant – sont en effet bien rares !

Si on y prête un peu attention, une lunette d’approche aidant, on distingue dans les falaises de la côte, ici et là, des rochers plats trempés par les embruns et souvent recouverts par la houle où, avec une certaine virtuosité, on peut tenter un atterrissage. Derrière, on aperçoit aussi des marches et tranchées taillées dans la roche noire, tout au moins sur des portions de leur parcours : elles mènent à des grottes qui sont autant de repaires dont l’usage est clairement et précisément attribué à tel ou tel Equipage. Il reste, autant le dire tout de suite, très peu de place pour de nouveaux arrivants…

La Cotisation Obligatoire de Séjour…

Tout Navire qui passe à relative proximité de ce secteur de la côte – a fortiori si on s’y dirige carrément pour y jeter l’ancre – est aussitôt approché par un ou deux Navires stationnés là et faisant Vigie – les Equipages de moindre rang rendent souvent ce service aux autres contre paiement via un système de « Cotisations » obligatoires... Ensuite, finalement, il n’y a pas tant de différence avec l’arrivée dans un Port officiel de Santa Crouze, à ceci près que ne sont acceptés ici que les Pirates qui laissent ces fameuses Vigies monter à leur Bord pour une inspection et le paiement d’une « Cotisation Obligatoire de Séjour ». Et les autres ? On leur intime l’ordre de rebrousser chemin en hissant les « Jolis Rouges » puis, si nécessaire, avec un coup de canon de Semonce. S’il n’est point obtempéré, il y a attaque et Abordage. Compter aussi que peuvent tout à coup surgir deux ou trois autres Navires comme de nulle part pour épauler les Vigies, même si c’est trop tard pour y penser…

Il reste aussi la possibilité de négocier une entrée sans paiement – faute de moyens – contre une entrevue avec l’Assemblée des Pirates ou bien avec la C. P. C. C. (voir plus loin), notamment pour une « Inscription »… Laquelle suppose, assez rapidement, la fourniture de services et le recours à une Dîme sur les premières Commandes pour payer la Cotisation… Il s’agit d’être prêt !

Quoi qu’il en soit, une entrevue est difficilement évitable, même après un paiement quel qu’il soit, dans la mesure où les Pirates du coin aiment bien savoir pourquoi ils reçoivent de la visite : affaires ? tourisme ? autre, préciser ? Ceci dit, cela peut s’avérer utile pour obtenir quelques informations de base concernant Santa Crouze.

Le Tribunal et l’Assemblée Pirates

Le Tribunal est une instance exécutive, entendre cela à tous les sens possibles du terme, y compris que ses trois Juges doivent souvent rendre leur verdict très vite, avec le lot d’erreurs à droite ou à gauche que cela peut impliquer… Officiellement, ils sont choisis par l’Assemblée. En réalité, c’est vrai mais le Gouverneur de Santa Crouze – à savoir actuellement Ana Isabel – a généralement son mot à dire et choisit en pratique au moins l’un d’eux parmi les Corsaires en qui il a le plus confiance. Le renouvèlement se produit lorsque le besoin s’en fait sentir…

L’Assemblée est composée de huit Capitaines qui doivent mettre leurs activités de Pirates ou Corsaires en mer en veilleuse pour se consacrer à la discussion des lois et règles applicables à tout Pirate entrant dans la zone d’influence dite du Plan de Feu. Ils ont délégué leur responsabilité et leurs prérogatives de Capitaines à un Second, ce qui n’est pas sans risque pour eux. Les Membres de l’Assemblée sont élus par l’ensemble des Pirates à jour de leur « Cotisation » à suffrage égalitaire avec cette seule règle additionnelle qu’ils doivent obtenir leurs voix sans compter celles pouvant leur venir de leur Equipage. Essayez de deviner pourquoi !

Nous ne dirons rien des lieux où siègent ces deux instances car nous ne les connaissons pas ! Il suffirait de suivre le Gouverneur Ana Isabel une fois, nous direz-vous.. eh bien, avisez-vous de le faire ! Quoi qu’il en soit, ce sont deux lieux différents, probablement proches de Santiago de la Tête sans toutefois qu’ils soient localisés en Centre Ville… Quoique ?!

Il est revoté à peu près tous les deux ou trois ans pour l’Assemblée, ce qui assure un peu d’animation et évite aux Membres de l’Assemblée de perdre à coup sûr leur Equipage ! La plupart ne font qu’un mandat d’affilée car ils doivent ensuite se refaire financièrement et, pour cela, partir en Campagne hardiment !

La C. P. C. C. (Congrégation des Pirates et Corsaires Crozais)

C’est la partie organisée du « Business » Pirate Santacrouzien, ou Crozais, pour reprendre le terme archaïque encore utilisé dans le nom de cette organisation. Son rôle est, en pratique, bien plus important que celui de l’Assemblée et, au quotidien, a plus de signification pour le Pirate « lambda » que le Tribunal : elle répartit les Contrats de Commande entre les différents Equipages disponibles, en fonction des délais attendus et des besoins. C’est véritablement une entreprise, qui prélève sa commission sur les gains retirés des Commandes, pour son propre profit ou bien pour lancer ses propres Contrats de Commande…

Ce qui fait que les Pirates de Santa Crouze acceptent ce « fardeau » financier parfois lourd ? Premièrement la bonne relation que la C. P. C. C. permet et entretient avec le Gouvernorat de Santa Crouze ; deuxièmement le fait que l’allocation des Contrats permet de les optimiser et de limiter les conflits entre les Equipages individuels ou Groupes d’Equipages (Armadas Pirates). En cela, l’Assemblée définit un cadre, le Code de Bonne Conduite , au demeurant très souple, et le Tribunal Pirates tranche les cas litigieux que la C. P. C. C. n’a pu régler en son sein.

Bref, tout cela n’est pas pour un « vrai » Pirate « pur jus », libertaire, mais il faut avouer que toute cette organisation a un grand succès, au point que le modèle et la marque s’exportent et que la C. P. C. C. a ouvert des antennes locales, parfois de grande importance, comme à Kartijane ou à Cuba, l’Agence de Gant-à-Magot étant devenue sa plus grande organisation ces dernières années…